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J’ai beaucoup travaillé autour de la banlieue, comme espace urbain, architectural mais également en tant qu’espace habité. Je me suis intéressée au différents lieux d’enfermements. Pour dépassé l’aspect sinistre et stéréotypé qu’induisent ces espaces dans nos représentations mentales collectives, je me suis attaché aux expériences vécus, à l’habité, à la mémoires de ces lieux par ses habitants.

DNSEP Beaux‐Arts de Dijon, Master 2 cinéma documentaire Image et Société, formation d’artiste Intervenante aux Beaux art de Marseille

Artiste c’est quoi ? Pas grand chose pour moi, trop signifiant pour certains. Ça veut tout et rien dire.

Moi, j’ai une formation de «créatrice», c’est à dire qu’on m’a apprit à créer. C’est mon job, mon savoir‐ faire, ma compétence. Qu’est ce que je peux faire avec des gens qui ont d’autres formations, d’autres savoir‐faire ?

Qu’est ce qu’on fait ensemble, qu’est ce qu’on créé ensemble ?

J’ai beaucoup travaillé à travers une pratique documentaire, c’est à dire une pratique de récolte de témoignages, de récit de vie, de recherche de l’autre pour créer mes pièces vidéos. Aujourd’hui je ne veux plus que l’autre soit un «sujet», un personnage, un acteur. J’aimerai expérimenter un travail plus collaboratif, plus égalitaire, où l’autre serait créateur au même titre que moi, différemment bien‐ sûr, de par nos appétences et savoir faire propre. Je rêve d’horizontalité, de complémentarité.

Membre de l'École d'été :

L’École d’été a été fondée sur le besoin d’expérimenter de nouvelles formes de vivre-ensemble, en utilisant les possibles de l’art dans ce qu’il a d’inventif et de fédérateur.

Nous pensons que l’art est un puissant outil de liberté. Il nous encourage à faire des pas de côté et nous autorise à explorer différents points de vue. Nous revendiquons le fait qu’il soit un levier pour créer des situations qui s’ancrent directement dans un contexte politique et social.

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